Judith et moi, sur le siège arrière et emmitoufflées dans nos gros manteaux d'hiver, avions toutes les misères du monde à attacher notre ceinture de sécurité. Pierre était déjà sur la route alors qu'après 60 secondes d'efforts, chacune de notre côté, Judith et moi riions de notre misère à boucler une simple ceinture...
J'ai dit à Judith: "J'ai une idée. Je boucle la tienne et tu boucles la mienne!" En deux secondes, nos ceintures étaient bouclées alors qu'en 60 secondes, chacune pour soi, nous n'en venions pas à bout.
Cela m'a rappelé une histoire que j'avais lue, il y a quelques années. Je l'ai racontée à Judith et j'aimerais vous la partager aujourd'hui :
Enfer et Paradis,
petit conte asiatique
A sa mort, un homme se rendit d'abord aux enfers. Il y vit des milliers d'hommes et de femmes attablés devant des tables craquant sous le poids de mets plus délicieux les uns que les autres. Ils avaient le droit de manger ce qu'ils voulaient, autant qu'ils le voulaient, mais à l'unique condition qu'ils se servent de baguettes de 1m50 de long. Tous mourraient de faim, et ils étaient désespérés car ils savaient qu'ils pourraient réfléchir pendant l'éternité sans trouver la solution.
Ensuite l’homme arriva au paradis. Il y vit des milliers d'hommes et de femmes attablés devant des tables chargées de mets irrésistibles et appétissants. Ils avaient le droit de manger ce qu'ils voulaient, autant qu'ils le voulaient, mais à la condition d'utiliser les mêmes baguettes de 1m50 qui désespéraient les damnés de l'enfer. Mais la différence, c'est qu'ils s'en servaient pour la personne assise en face d'eux. Ils avaient appris à se nourrir les uns les autres...
Je vous laisse là-dessus!
Bonne journée
x x Marie-Josée
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